J5 Issoire/Jumeaux
Hier soir, resto indien à 19h. Au lit à 20h30. Et pendant 1h j'ai lu avec beaucoup d'attention la carte et les indications du guide dans l'espoir de ne pas me perdre aujourd'hui. La distance prévue est de 31,5km. Mon hébergement est sur le chemin à environ 1,5km. Il en reste 30. J'avais mis le réveil sur 6h45, mais à 6h30 je m'éveille. C'est parti pour cette nouvelle journée.
Depuis hier je teste une technique anti-ampoule qui consiste à mettre en dessous des chaussettes des chaussettes de contension comme "seconde peau". J'ai découpé de vieux collants de contension en socquettes. Je vous tiendrai au courant de l'efficacité. J'ai déjà l'impression que ça soulage le petit échauffement que je ressentais.
Rubrique "petits bobos" : ma glissade d'hier n'a pas laissé de trace.
Comme je me suis réveillée tôt j'ai pu faire 4 salutations au soleil et départ à 8h05 précises. Et 5 minutes après, au bout de la rue je retrouve la Via Averna.
Arrivée au point N°2 du guide, je choisis de prendre la variante VTT qui raccourcit d'1 petit kilomètre. Même si c'est du goudron et non de l'herbe je fais ce choix vu la longueur de l'étape et en plus bien sûr ça grimpe ! Et le point de vue est magnifique. C'est vraiment l'intérêt de cette Via Averna, les points de vue sur les monts d'Auvergne.
Il n'est même pas 9h, quand j'enlève ma veste car je transpire déjà. Il fait très chaud.
Aujourd'hui je m'autorise 2 variantes VTT, (pardon Bernard). C'est peut-être dommage pour la 2ème où j'aurais peut-être vu des orchidées, mais j'ai vu des colchiques ! C'est déjà ça.
Il est 10h40. Je marche depuis 2h40 et j'ai très mal au petit orteil droit. C'est dû à l'hallus valgus ( gros orteil) qui déforme mon pied droit et fait que le petit orteil est compressé contre la chaussure. Et même avec les semelles magiques de Mahdi, au bout de 2h, j'ai mal. La seule idée que j'ai pour me soulager c'est que de temps en temps je change de chaussures et que je marche en sandales. Pour info, j'ai acheté au Vieux Campeur des sandales de rando qui devaient être les meilleures. Mais mal conseillée par le vendeur, elles sont trop grandes. Du coup j'ai emporté mes sandales 1er prix Decathlon qui sont parfaites.
Alors pause au café de Saint Germain Lembron pour faire l'échange de chaussures et prendre des nouvelles de ma maman. Moi je fais un break mais la vie, avec ses difficultés continue malgré tout.
D'après le guide à partir de ce village il reste 18km. Il est 11h30. Tout va bien.
Du centre du village (où je ne devais pas passer) il y a bien une route sur la carte qui mène au village suivant en "coupant" l'autoroute. Mais ayant déjà eu l'expérience de me retrouver devant le grillage de l'autoroute et de devoir la longer 2km avant de trouver un pont, je préfère repartir en arrière, jusqu'au chemin prévu pour passer dessous.
Et aujourd'hui encore la vie m'offre ce beau cadeau, au moment où j'arrive devant l'église du Breuil sur Couze il est midi pile et les cloches se mettent à sonner ! Je visite l'église qui est toute petite.
J'arrive maintenant sur Nonnette. J'avoue que j'appréhende un peu car la carte me laisse imaginer une montée carabinée. Et si effectivement je dois aller jusqu'en haut de la butte qui est en face de moi...courage ! De plus le chemin semble monter quasiment tout droit vers le sommet. Je passe le joli pont tout blanc de Pakowski et c'est parti, d'abord l'escalier de 42 marches, puis le chemin de "chèvre"....et....j'y suis arrivée !! Tout en bas, c'est le pont !
J'ai passé la grosse difficulté du jour. Il est midi 1/2. J'ai traversé Nonnette, j'ai même visité l'église, plus qu'à trouver un coin à l'ombre pour déjeuner.
A défaut de jardin public, c'est assise par terre devant la mairie d'Orsonnette que j'ai trouvé un coin ombragé par de grands arbres pour déjeuner. La mairie est fermée entre midi et deux. C'est parfait. Et la rando en sandales se passe bien.
Il est 14h. Repas pris, je repars en direction d'une petite ville qu'il s'appelle Mailhat.
Petit rappel pour les randonneuses ou futures randonneuses, l'intérêt du champ de maïs, de sorgho ou de tournesol. C'est très pratique quand on a un petit besoin physiologique à satisfaire et qu'on est pudique. On entre dans le champ et au bout d'un mètre on a complètement disparu à la vue d'eventuels regards indiscrets. Évidemment, on ne laisse rien traîner dans le champ.
Depuis un bon moment je longe des champs d'une sorte de luzerne, de petites fleurs violettes que j'ai déjà vu en passant en voiture. Mais là, à pied, je découvre qu'elle a un parfum délicieux, proche de celui du jasmin. Un régal pour mes narines.
Il est 16h30. Je suis à Auzat sur Allier. A environ 4km de mon point d'arrivée. Je me suis trompée de chemin et j'ai reperdu les kilomètres grappillés ce matin. Je fais une pause pour remettre mes grosses chaussures car j'ai un peu mal au bassin. Mais les pieds c'est nickel.
C'est bien rare quand je randonne plusieurs jours de ne pas se trouver devant ce type de souci : un arbre cassé qui coupe le chemin. Ici en plein champ, c'est facile à contourner, mais dans les bois c'est parfois bien compliqué.
Et voilà il est 17h09. J'arrive à l'hôtel à Jumeaux. C'est le seul hébergement de la ville et il ferme demain pour congés. J'ai eu de la chance !
Mon podomètre affiche 33km. Bien dormir...petit déjeuner prévu à 7h15 pour repartir sur une autre longue étape.
Prenez bien soin de vous d'ici là.
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